Aussi redoutés qu’admirés, les pirates étaient de véritables bandits des mers qui pillaient les navires ou les villes portuaires. Leurs trésors oubliés sur des îles perdues, leur drapeau noir à tête de mort et leurs mœurs cruelles sont à l’origine de nombreuses légendes qui font encore rêver aujourd’hui. Célèbres ou restés inconnus, les pirates ont parcouru le monde et ont touché la plupart des civilisations à travers l’histoire. L’âge d’or de la piraterie remonte toutefois à une période située entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle. Apprenez-en plus sur ce monde à part dans cet article !
1. Les pirates pouvaient servir l’État
On imagine les pirates totalement libres et indépendants, faisant régner leur loi sur toutes les mers du monde. Il arrivait cependant régulièrement qu’ils se mettent ponctuellement au service d’un État par l’intermédiaire de lettres de marque. Ils devenaient alors ce qu’on appelle des corsaires. Il leur était assigné d’attaquer un ou plusieurs vaisseaux clairement identifiés, dont un état souhaitait se débarrasser, car ils appartenaient à une nation ennemie. L’État fournissait le navire aux pirates. Le butin gagné après le combat était ensuite partagé en trois : un premier tiers pour l’État commanditaire de l’attaque, un second pour l’armateur ayant prêté le bateau et le reste pour les pirates.
2. Le scorbut, la peste des mers
Aussi libre et riche en émotions qu’elle ait été, la vie des pirates était surtout difficile. Le ravitaillement était une question compliquée à gérer en pleine mer. Il était rare de pouvoir faire des provisions suffisantes et même lorsque c’était possible, on emportait des denrées qui se conservaient longtemps : viande séchée, morue salée… Cette alimentation totalement déséquilibrée et déficitaire en vitamine C entraînait une maladie grave chez les pirates : le scorbut. Après avoir perdu ses dents, enduré des ulcères aux jambes, puis des hémorragies, le flibustier mourrait dans d’atroces souffrances.
3. La colonie pirate de Libertalia
Repris de justice, orphelins sans avenir, rejetés par la société, les pirates n’avaient souvent rien à perdre et rêvaient derrière leur cruauté apparente de vivre librement sans violence. Ils tentaient alors de fonder des colonies dont la plus célèbre est Libertalia, implantée sur les rivages de Madagascar par un capitaine et un prêtre devenus pirates par opportunisme. Tous les spécialistes ne sont pas certains de l’existence de cette colonie utopique, où les esclaves étaient libres et où la vie était douce, et soupçonnent Daniel Defoe, l’auteur de Robinson Crusoe, d’être à l’origine de la légende…
4. Les pirates font encore l’actualité
Barbe-Noire compte parmi les plus grandes légendes de la piraterie. Son bateau, le Queen Anne’s Revenge, aurait été retrouvé en 1996 à l’entrée de la baie de Beaufort, en Caroline du Nord. Une cloche datée, trois ancres et une quantité impressionnante d’armes ont été mises au jour sur les lieux. Or, le navire possédait une quarantaine de canons, soit un nombre très important pour l’époque. En 2018 ont été extraits d’une gangue de boue des morceaux de papier sur lesquels quelques mots sont encore lisibles. Aucun trésor n’a cependant été découvert. Barbe-Noire l’avait bien dit : « Seuls le diable et moi savons l’emplacement de mon trésor. Et le diable aura le tout ! »
Par ailleurs, pour permettre aux enfants de s’immerger dans cet univers légendaire, des séjours sur le thème des pirates sont organisés. Preuve que la mémoire de Barbe-Noire est encore présente aujourd’hui !
5. Le code des pirates
Popularisé par le premier volet de la saga Pirates des Caraïbes, le « Code des Pirates » a atteint son âge d’or sous le pirate Bartholomew Roberts. S’y trouvaient des règles sur la répartition du butin ou le commandement et y était mise en avant la volonté de liberté comme base de la vie de pirate. Chaque capitaine avait cependant plus ou moins son propre règlement à bord de son bateau, preuve que les flibustiers ne vivaient pas sans foi ni loi.
6. Les pirates étaient aussi des femmes
Si la piraterie était avant tout un univers masculin, certaines femmes se sont aussi rendues célèbres en tant que pirates. C’est par exemple le cas d’Anne Bonny au XVIIIe siècle. Élevée comme un garçon, déshéritée par son père, elle a rapidement mené une existence de pirate, auprès notamment de Jack Rackham et de Mary Read, une autre femme pirate qui s’est longtemps fait passer pour un homme. Appréciée pour son caractère bien trempé et belliqueux, elle a connu une fin de vie controversée, mais a réussi à se faire acquitter après la prise du bateau de Rackham. On ne peut également parler de piraterie féminine sans mentionner Ching Shih, une prostituée devenue pirate. À la tête de dizaines de milliers d’hommes, elle est parvenue à prendre sa retraite en négociant avec le gouvernement.
7. La piraterie existe depuis des millénaires
La piraterie va de pair avec le développement de la marine marchande. On recense ainsi des actes de piraterie dès l’Antiquité. Jules César lui-même a été capturé par des pirates en 75 av. J.-C. près de la ville de Milet, en Grèce, tandis que Pompée s’est longtemps battu contre les pirates ciliciens qui écumaient la Méditerranée. Les Vikings la pratiquaient également de manière active, et on la retrouve en Asie, notamment en mer de Chine. Elle s’est exportée aux Canaries et dans les Caraïbes lorsque l’Angleterre, l’Espagne et la France ont commencé à transporter les richesses des îles jusqu’en Europe et à se livrer au commerce des esclaves.
8. Le recrutement des pirates
Il existait plusieurs façons de devenir flibustier. Lorsqu’un bateau était conquis par un navire pirate, les vaincus étaient libres de choisir d’intégrer l’équipage vainqueur en signant un code de conduite. Médecins et charpentiers, aux compétences précieuses, étaient souvent recrutés de force. Les équipages pirates étaient principalement constitués d’anciens marins délaissés après la fin d’une guerre pour laquelle ils avaient été mobilisés. Désœuvrés, ils s’engageaient dans la piraterie qui offrait aussi un lieu de vie aux esclaves qui s’étaient enfuis ou qui avaient été libérés par des pirates.
9. La démocratie chez les pirates
Épris de liberté et d’égalité, les pirates se partageaient équitablement le butin selon des règles strictes. Le capitaine ne pouvait se réserver qu’une part deux fois plus importante que celle des hommes de son équipage, et les blessés bénéficiaient d’une portion supplémentaire proportionnelle à la gravité de leurs mutilations. Le capitaine était élu par l’ensemble des pirates (hors les très jeunes ou ceux tout juste arrivés sur le bateau). La vie sur un navire pirate demeurait difficile en dépit de ce fonctionnement, mais était ainsi bien différente de celle sur un navire marchand.
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4 commentaires
Il faudrait aussi expliquer se que font les pirates à part piller les autres navires et se serai parfait!
Sinon c’est très bien.
Bonjour,
Merci pour ce retour !
N’hésitez pas à apporter votre contribution en commentaire, en effet, le sujet des pirates est très vaste !
Action Séjours
Oui bah faites mieux
C’est très bien vous expliquer tout mais comme a dit inconnu il manque le fait qu’on ne connaît pas les activités des pirates à part piller. Je vous le dit à vous car je trouve tous se que vos textes sont très complexe et j’aime beaucoup, par rapport au autre site, pourrez vous faire un petit texte ?
Je vous en serez reconnaissant!
Très cordialement, Aucun.